06/02/2025
Au delà de la polémique engendrée par des scènes de sexe très "crues" ce livre construit à partir de deux points de vue, parle d'incommunicabilité, de solitude, de la souffrance d'une jeunesse en errance mais aussi des traumatismes d'enfance qui alourdissent les vies d'adultes. Il nous renvoie à nos propos interrogations et nos tourments. Les tourments de Miranda sont révélateurs d'un malaise sociétal où les jeunes peinent à trouver leur place et où les adultes comme Armand ont du mal à trouver la leur. Il interroge sur le regard que nous portons nos enfants et notre capacité ou incapacité à les écouter et les aider à grandir. Miranda est représentative d'une certaine jeunesse hypersensible et angoissée qui dilue sa souffrance dans des surconsommations de produits psycho actif et de sexe. Sa lucidité sur le monde et sur sa famille contribue à "son mal de vivre" et nourrit peut être une forme de mysticisme et de spiritualité tellement absente dans ce XXIème siècle.
Déroutant, dérangeant, fascinant, ce livre nous bouscule en tant que lecteurs et suscite des réactions diamétralement opposées. Pour ma part, il me fascine plus qu'il ne me dérange et il me déroute par sa structure narrative, révélant une vérité sous deux angles différents, celle Darmand le père puis de sa fille
A lire absolument
Yolaine - les2M & Co
04/02/2025
Laure Adler raconte :
« Agnès Varda voulait créer sa propre légende. Elle avait écrit son autobiographie. Elle ne souhaitait peut-être pas qu'on puisse écrire sur elle. Mais le temps est peut-être venu. Surtout, la fille d'Agnès Varda, Rosalie Varda, qui s'occupe du patrimoine qu'a laissé sa mère, m’a permis d'accéder à des archives totalement inédites et qui permettent de reconstituer la force de caractère, la force artistique de cette personne hors norme qui, à mon avis, est une personnalité incontournable du 20ᵉ et du XXIᵉ siècle. » ... Ecoutez la suite !
Marie - les2M&CO
11/05/2024
Pas assez, et sûrement pas assez vite, et même les politiques natalistes sont insuffisantes, qui ciblent les aides à la petite enfance, alors que la charge mentale des mères se prolonge bien au-delà.
Une nouvelle ère de la maternité se dessine : mieux éduquées, les femmes font vite le calcul des plaisirs et des peines. Si l'égalité entre les sexes ne progresse pas plus radicalement, et jusque dans l'intimité des couples, il ne faut pas s'étonner qu'elles refusent d'être les éternelles perdantes.
Marie. Les 2M & Co
08/05/2024
L'Éloge du métèque est un essai intéressant et parfois très personnel. Après une définition du métèque – pour simplifier, c'est quelqu'un qui ne vit pas là où il est né – et un bref historique du terme, l'autrice va décliner différents aspects du métèque et de ce qu'elle appelle la métèquerie.
Cet essai élève le métèque au rang d’esthétique à part entière, celle du pas de côté. Dans ce voyage littéraire et cinématographique, l’auteure nous fait visiter son Panthéon personnel, d’Hérode à Salman Rushdie, d’Esmeralda à Albert Camus. Un éloge au souffle ample, qui résonne particulièrement aujourd’hui dans son « amour des sans-frontières, des sans-pays, des sans-terres », une ode à l’imaginaire.
Mireille - les2M &Co