31/07/2025
16/07/2025
Récit fascinant d’une page méconnue de l’histoire de l’Art, la pièce met en lumière un personnage extraordinaire : HanVAN MEEGEREN. Peintre néerlandais , artiste frustré, rejeté par la critique, il est devenu l’un des plus célèbres faussaires du xxe siècle, il est même allé jusqu'à vendre un faux à Göring ce qui lui vaut, ironie du sort sa renommée mondiale.
Benoît GOURLEY incarne ce personnage en une performance jubilatoire, surprenante et pleine de finesse. François BARLUET, non moins talentueux, auteur, metteur en scène de la pièce, passionné d’Art et comédien sert le rôle d’expert en histoire de l’Art avec brio et embarque avec lui cette pièce vers l’Excellence . Erudit, élégant et très pointu, son jeu subtil oscillant entre sceptique et fin connaisseur, crée un suspens tout au long de la piece. Une lumière en clair-obscur sur scène ajoute une touche délicate à notre perception de l’ambiance.
Un humour fin éclaire ce scandale artistique retentissant et offre à Han Van Meegeren la chance de s’expliquer. Le spectateur se rallie peu à peu à la cause de Han Van Meegeren. Cette pièce originale tant par sa facture que par son thème explore les techniques de falsification, la spoliation nazie, la notion de faux dans l’Art. À l’heure où les images fasifiées et les fake news envahissent notre quotidien, comment ne pas être emballé par cette supercherie historique et ses conséquences.
Ne ratez pas cette formidable pièce intelligente, drôle, pleine d’humour et de finesse. Vous allez vous régaler, sortir instruits, convaincus et enchantés de cette rencontre. N’oubliez pas de réserver car elle remporte un franc succès .
Pascale - Les 2M & Co
16/07/2025
L’écriture d’Ana PIEVIC est d’une immense finesse, pétri d’émotion et de sensibilité. Elle ressuscite l’âme slave au travers de musiques, chansons et danses tziganes russe et roumain, yiddish, bulgare…
Pablo PENAMARIA et Raphaël SETTY nous ensorcellent à la clarinette et à l’accordéon tout au long de cette merveilleuse aventure.
Les comédiens Ana PIEVIC, Bruce TESSORE, Pablo PENAMARIA et Raphaël SETTY sont de magnifiques et talentueux interprètes, passant avec brio de l’humour, de la joie à l’émotion, à la tendresse mais aussi à la réflexions sur la vie , l’amitié et l’amour.
Un splendide spectacle musical, une ode à l’amitié , à l’amour, à la liberté de choisir son vrai chemin de vie malgré les difficultés et les obstacles rencontrés. Le cheval est le symbole de la liberté dans la joie de l’enfance mais aussi dans l’aventure de Zoran et notre liberté que l’on oublie parfois d’écouter.
Ne ratez pas ce spectacle musical rayonnant d’humanité et d’amitié.
Bravo pour leur magnifique affiche qui nous entraîne déjà dans cette splendide aventure.
Mireille - Les2M & Co
16/07/2025
Premier succès d’Harold PINTER, cette pièce tire son origine du vécu de PINTER qui, peu argenté, occupa un appartement voisin de celui de 2 frères dont l’un hébergea un clochard.
Formidablement incarnée par 3 excellents comédiens très imprégnés de leurs rôles, l’écriture de PINTER subtile, dérangeante, parfois drôle et riche de non-dits prend toute son ampleur. Le jeu des comédiens fort et parfaitement maîtrisé intensifie l’atmosphère.
Ce n’est pas vraiment du théâtre de l’absurde, il y a une intrigue qui progresse du début à la fin et les personnages ne sont pas totalement détachés de la réalité. Cependant la certitude de chacun est vacillante- pouvoir, folie, rêve- rien ne tient vraiment. La banalité apparente de la situation et des dialogues nous met face à trois hommes névrosés : l’enfermement mental tangible d’Aston, l’errance sociale et le trouble d’identité de Davies qui se noie dans une logorrhée incessante, la figure tendue et complexe de Mick, égaré entre le maître qu’il veut incarner et ce qu’il est dans un monde instable.
Fidèle au climat Pinterien, la troupe met l’accent sur les silences, jamais neutres et les non-dits que la mise en scène très épurée souligne habilement.
Ne manquez pas cette interprétation magistrale de Le Gardien, vous serez envoûtés, profondément troublés par cette figure symptomatique d’une société fracturée d’après guerre pas si éloignée de la nôtre .
Pascale - Les2M & Co
16/07/2025
La scène est occupée par une silhouette sculptée, incomplète, comme suspendue dans l’espace. Cette œuvre, signée Bruno Catalano, sert de point d’ancrage à la pièce. Les danseurs gravitent autour, s’en éloignent, s’en rapprochent… et tout d’un coup, on comprend que ce n’est pas « juste » de la danse. C’est une exploration de nos manque(S), de nos fracture(S), de nos déchirement(S), nos déchirure(S), de ce qui nous construit par défaut.
Sans mots, tout passe par les corps. Et quels corps ! Huit interprètes, tous différents, tous magnifiques dans leur style, leur énergie. Ils bougent comme on pense, comme on rêve, parfois comme on tombe.
Un mélange des genres qui nous a surpris, c’est physique, organique, moderne. On sent des influences plurielles. Ce n’est pas une démonstration de technique, c’est une mise à nu.
Les costumes — créés par la chorégraphe Jade Janisset elle-même — méritent un vrai coup de projecteur. Simples mais porteurs de sens, ils jouent avec les textures, les asymétries, les superpositions, comme pour prolonger le thème du « fragmenté ». Rien de décoratif ici : ils accompagnent les mouvements, racontent des choses sans jamais détourner l’attention. Une belle continuité entre la pensée chorégraphique et l’esthétique visuelle.
Il y a des silences, de la lenteur, puis des explosions soudaines. La musique, signée Lorsay, enveloppe tout ça avec justesse, sans écraser les corps.
Nous nous sommes sentis émus, sans toujours pouvoir dire pourquoi. À un moment, nous avons eu les larmes aux yeux. Pas parce que c’était triste, mais parce que c’était vrai. Les absences qu’on porte, les fragments de nous qu’on cache, qu’on cherche à rassembler… c’est tout ça que nous avons vu sur scène.
Et ça nous a parlé. À nous, qui, ce soir-là, avons ressenti quelque chose de beau.
Pascal - les 2M & Co
16/07/2025
Le spectacle réussit avec sobriété à faire revivre ce destin tragique, sans pathos mais avec une tension constante. Le décor et la mise en scène, épurés et justes, servent parfaitement le propos, tout comme les costumes, très bien choisis, qui restituent l’époque avec finesse. Les comédiens, tous excellents, incarnent avec justesse une galerie de personnages tantôt complices, tantôt silencieusement coupables, parfois bourreaux sans scrupules.
Marie-Louise n’est pas idéalisée : elle est humaine, imparfaite, parfois dépassée. Mais comment justifier qu’on l’ait guillotinée pour avoir tendu la main à des femmes aux abois? Cette question hante la pièce et le spectateur. En filigrane, la dénonciation de la lâcheté d’une époque où la délation était une vertu et où les hommes se réfugiaient derrière la loi pour briser les femmes qui tentaient simplement de survivre.
Un seul bémol : les quelques chansons intégrées au spectacle, bien que sincères, semblent parfois en décalage avec la force du propos. Elles n’apportent , à mes yeux, ni respiration ni intensité supplémentaire, et peuvent casser le rythme de certaines scènes.
Malgré cela, La Faiseuse d’anges est un spectacle fort, nécessaire, d’une belle tenue artistique et profondément humain. Une pièce qui interroge, dérange, et réveille — comme le théâtre devrait toujours le faire.
Michelle invitée des 2M & Co