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19/07/2024
Sélectionnée au coup de Cœur de la Presse 2024
Théâtre contemporain - Texte de David Paquet
Mise en scène de Philippe Cyr
« Croire que je peux changer le monde me donne envie d’en faire partie »
Théâtre la manufacture – la patinoire
Du 4 au 21 juillet
10 h – Durée 2 h05 (trajets navette compris)
Relâche les 10 et 17 juillet
Vente en ligne ou sur place.
Cette pièce se présente comme un véritable OTNI, un Objet Théâtral Non Identifié, un brûlot déjanté et satirique qui oscille entre la farce et la fable, l’humour et la férocité, la provocation et l’empathie pour exprimer le désir du changement et la difficulté à l’obtenir dans une société sclérosée et apathique.
Elle nous entraîne, au sein d’une école prétexte surréaliste, dans les tourbillons d’une pseudo campagne électorale de délégués étudiants au cours de laquelle deux jeunes gens se confrontent, s’indignent et se demandent comment RESISTER face aux injustices, aux conflits et aux aberrations du monde qui s’offre à eux.
Elle envoie un coup de poing revigorant dans le ventre mou de notre inertie, un coup de pied salutaire dans la fourmilière de nos indécisions et réveille l’espoir un peu perdu des lendemains qui pourraient chanter à nouveau si l’on se décidait, comme Jeanne et Olivier à prendre la terre et ses maux à bras le corps !
Elle vous fait prendre un ascenseur émotionnel violent, mieux, une sorte de grand 8 haletant qui vous fait passer sans transition du rire aux larmes, de la poésie à la contestation, grâce à la force du propos et à la verve puissante des acteurs qui surfent avec maestria sur la vague d’émotions mêlées et de registres contradictoires mais toujours avec une intensité et une conviction rare.
Elle propose une mise en scène hyper inventive ancrée dans un décor décalé et improbable, sorte d’île artificielle offrant des plaisirs tout aussi artificiels et superficiels (palmiers, transats, cocktails…) auxquels s’adonnent ceux qui ne se sentent pas concernés par l’état critique de notre monde réel. En guise de coulisses, une sorte de mer de boules noires (nos détritus ?) entoure cette île et permet aux acteurs de, flotter, de s’enfoncer ou de disparaître selon les besoins d’une scénographie chorégraphiée au cordeau.
Bref, vous l’aurez compris, « Le poids des fourmis » nous offre une ŒUVRE DE SALUT PUBLIC à mettre d’urgence sous tous les yeux et entre toutes les oreilles, une invitation explosive et nécessaire à la résistance et à la fraternité et une leçon de vie pleine d’humour corrosif et de sensibilité exacerbée qui vous emporte et ranime votre foi parfois chancelante en l’humanité.
Les 2M & Co