ENVIE DE CULTURE    AVIGNON

Avec nos critiques théâtrales   * EN DIRECT  *     du FESTIVAL OFF

Avec les 2M & Co

Nos partenaires

Adolf, Bénito, Joseph, une partie d'échec(s) 💖💖

01/07/2024

Adolf, Bénito, Joseph, une partie d'échec(s)  💖💖

 

Théâtre contemporain

 

Un discours utile et salutaire en ces temps troublés.

 

En ces temps, où le « ripolinage » des idées de rejet de l'autre fait florès et libère une parole collective véhiculant tous les concepts finissant par « phobe », Adolf, Bénito et Joseph….nous apporte une parole et un discours qu'il est utile de diffuser.

Sans chercher à donner une leçon, la pièce navigue sans cesse entre la démence des 3 personnages, titillés par un personnage féminin bien énigmatique (la conscience?????) et la mise en avant des mécanismes qui nous entraîne peu ou prou vers la dictature.

 

La chapelle des italiens, rue Paul Saïn

Du 29 juin au 21 juillet

A 14 h 10 – durée 1H

jours de relâche les 9 et 16 juillet

 

Réservation   📞09 52 42 66 72

Quelle responsabilité pouvons nous porter dans l'avènement d'une dictature? Sommes nous complices ou victimes. Les instigateurs sont-ils simplement « déments » ou plus profondément manipulateurs??

Quelle est la part de la mémoire collective? N'y-a-t 'il pas germe, en l'humanité, de chercher à se dédouaner en rejetant la faute sur l'AUTRE?

C'est à l'ensemble de ces questions, et à bien d'autres encore, que cette pièce nous confronte.

La mise en scène sobre et efficace de Yves SAUTON (également auteur de ce texte), facilite la projection de cette situation improbable réunissant les 3 plus grands dictateurs de l'histoire, actuellement reconnus,  dans un entre-deux intemporel.

Personnellement nous regretterons le jeu des acteurs un peu excessif, présentant les sinistres personnages comme des enfants gâtés et masquant par là-même leur cynisme et leur méchanceté foncière.

 

Cette pièce est salutaire néanmoins et rappelle à toutes et tous qu'il en faut peu pour basculer dans l'indicible. Et qu'il sera toujours plus difficile d'en sortir que d'y rentrer.

Laissons donc la parole à un des personnage:

 

« Pour qu'une dictature perdure, il faut qu'elle accepte de ne pas en porter le nom, qu'elle n'ait pas l'apparence de ce qu'elle est, qu'elle ne puisse pas être identifiée par une incarnation vivante à travers un homme ou une femme…..Elle doit se vanter d'être le rempart des libertés qu'elle confisque peu à peu, sous le prétexte de défendre chaque citoyen de dangers plus ou moins apparents. »

 

 L'actualité a de drôles de pirouettes!

 

Les 2M & Co